Entre 150 000 et 200 000 gerbes de roseaux sont utilisées par les artisans chaumiers par an.
Seulement 25 000 sont prélevées dans les marais briérons.
Un savoir-faire séculaire
Très vite, l’homme a su qu’il pouvait tirer parti du roseau. Mis en bottes compactes et fixé sur une charpente, le végétal est devenu plus qu’une toiture : une couverture chauffante, isolante et belle de surcroît. Alors instinctivement, le briéron s’est fait chaumier, perché entre ciel et terre, couvrant, passée après passée la géométrie des toits. Il a peaufiné son art au point de l’élever au rang de méthode briéronne. Le nez en l’air, il s’est promené pour observer les toitures d’ailleurs : de Hollande –autre pays d’eau- et a ramené une autre façon de faire.

T.Thudor
Une tradition perpétuée et modernisée
Geste après geste, la maison se couvre de son manteau que lissent à la perfection les ultimes coups de fauchet, et que couronne un faîtage de terre et de tourbe étalé sur un grillage. Les artisans-chaumiers perpétuent la tradition du toit de chaume dont ils ont su moderniser les techniques. Ils signent de leur savoir-faire l’architecture originelle de la Brière »
