Les 18, 19 et 20 avril, nous avons eu l’honneur et le plaisir d’accueillir onze Norvégiens et Norvégiennes, en provenance du Fjordkysten Park (Parc de la Côte des Fjords), au Nord de la ville de Bergen.
Le Fjordkysten Park est à la recherche d’exemples de politiques ou stratégies de préservation et rénovation de bâtiments vernaculaires, en lien avec une culture maritime et un paysage emprunt d’eau. Le Parc comprend un patrimoine important de bâtiments traditionnels en bois, pour lesquels se pose aujourd’hui un enjeu de préservation. Ils cherchent alors à initier des échanges d’étudiants d’écoles de construction bois, afin de faire vivre et circuler les savoir-faire.
En premier lieu, nous nous sommes donc tournés vers Skol ar Mor, association de valorisation et transmission des savoir-faire traditionnels maritimes et proposant des formations de charpentier de marine. La visite de leurs deux sites et la rencontre avec les encadrants et formateurs ont été très enrichissantes et réjouissantes : recyclerie nautique couplant insertion sociale et transformation ou restauration de bateaux à Saint-Nazaire, et chantier-école des futurs charpentiers à Mesquer.
Afin de brosser un portrait assez complet des savoir-faire locaux en matière de construction, plusieurs autres visites et rencontres avaient été programmées. Un incontournable passage au village de Kerhinet nous a d’abord permis d’aborder les enjeux de restauration du patrimoine de chaumière et de structuration de la filière chaume ainsi que de rencontrer les artisans du village, tisserande et tourneur sur bois. Puis, les visites de deux chantiers hors-norme – pêcherie traditionnelle et maison terre-paille – en présence des artisans constructeurs – Fabien Bernard et Alison Hilton, d’aborder différentes techniques de construction particulièrement intégrées à leur environnement. Merci à eux !
Après ces trois jours de découverte, une réflexion collective est à envisager afin de construire un projet de coopération. Au-delà de la préservation du bâti, des sujets comme la préservation de l’ouverture des paysages grâce à de l’éco-pâturage en gestion citoyenne ou le rôle des tourbières dans la séquestration du carbone pourraient retenir notre attention.