Chaque année, en partenariat avec le rectorat de l’académie de Nantes, le Parc naturel régional de Brière propose des projets fédérateurs aux établissements scolaires des communes afin de faire découvrir le territoire aux élèves. Cette année, un des axes de travail qui a été choisi, en lien avec le Projet alimentaire territorial (PAT), est l’agriculture et les paysages. Il s’intitule « Ces paysages qui nous nourrissent ». Explications avec Florence Buron, chargée de mission Éducation au territoire.
- Qu’est-ce qu’un projet fédérateur ?
Les projets fédérateurs sont des projets éducatifs proposés chaque année aux établissements scolaires du territoire (du CE1 à la seconde générale) par le Parc naturel régional de Brière, en partenariat avec le rectorat de l’académie de Nantes. Ces projets portent aussi bien sur le patrimoine naturel et culturel que sur les interactions entre l’homme et son milieu ou sur le développement durable. « Les enseignants intéressés doivent candidater entre juin et septembre. Entre 20 et 25 classes peuvent y participer chaque année », précise Florence Buron. En 2021-2022, six axes de travail ont été retenus : l’évolution passée et future des paysages et des niveaux d’eau, l’agriculture et les paysages, les oiseaux, le patrimoine immatériel, le bassin versant du Brivet, et la biodiversité communale.
- Quel rôle le Parc naturel régional de Brière joue-t-il dans ces projets fédérateurs ?
Pour ces projets fédérateurs, le Parc naturel régional de Brière assure à la fois une mission de conception (choix des thématiques), de coordination des différents partenaires, d’animation et de financement. En effet, le financement est totalement pris en charge par le Parc (sauf pour le projet sur le bassin versant du Brivet qui, lui, est financé par le Contrat Territorial Eau) !
Quant à l’animation, « pour chaque projet, nous intervenons entre 4 et 6 journées par an dans chaque classe. Des sorties sont souvent organisées le matin à proximité de l’établissement scolaire afin de faire découvrir le territoire aux élèves. Et l’après-midi, nous restons dans la classe pour discuter avec eux, favoriser les échanges entre eux et retravailler sur ce qui a été vu à l’extérieur. Entre chaque intervention, ils continuent, au fil des semaines, de travailler sur la thématique avec leur professeur », explique Florence Buron.
- En quoi consiste le projet fédérateur « Ces paysages qui nous nourrissent » ?
Créée il y a quelques années pour des classes de primaire, cette thématique a été remise au goût du jour en 2021-2022 et proposée cette fois-ci à des élèves de 5e, ainsi qu’à des groupes d’éco-délégués de tous les niveaux. « Il s’agit ici de montrer aux élèves comment l’Homme modifie le paysage à travers l’agriculture. Nous organisons des sorties dans des fermes d’élevage ou dans des exploitations (maraîchage) à proximité. Ils découvrent alors la vie de la ferme ou de l’exploitation et ce qui est produit sur leur territoire. Nous ramenons toujours les élèves au paysage qui est sous leurs yeux et à ce qu’ils voient : quelle faune ? Quelle flore ? Quel agencement ? Comment l’Homme s’intègre-t-il dans ce milieu ? Comment le préserve-t-il ? Quelles sont les pratiques intéressantes pour l’environnement ? Par exemple, retarder la fauche d’une prairie pour faciliter la nidification et la reproduction des oiseaux, ne pas couper des haies pour créer de l’ombrage aux vaches, limiter l’érosion des sols et favoriser l’infiltration de l’eau, etc. », commente Florence Buron.
- Quels liens existe-t-il entre ce projet fédérateur et le Projet alimentaire territorial (PAT) ?
« Cette thématique des paysages qui nous nourrissent permet d’aborder avec les élèves des notions comme les circuits courts, les produits locaux ou la durabilité de la production, explique Florence Buron. Après avoir mieux identifié ce qui est produit sur leur territoire (du lait, des fruits – pommes, poires, etc. –, du sel…), les élèves, soutenus par leur professeur, peuvent faire le lien avec la restauration scolaire et, par exemple, travailler sur le cycle de vie d’un yaourt ou comparer deux yaourts, un produit par la ferme voisine et un autre issu de l’industrie agroalimentaire. » En ce sens, ce projet fédérateur s’intègre bien au 5e axe du Projet alimentaire territorial (PAT) qui est de communiquer sur l’identité alimentaire locale, sensibiliser, éduquer et former !