Les nouvelles technologies à la rescousse des toits en chaume
Toiture connectée : un suivi au long cours
Fin 2018, des capteurs ont été posés sur La Catiche, un bâtiment appartenant au Parc, situé dans le village de Kerhinet. Insérés dans la toiture, ces capteurs sont reliés à un ordinateur et mesurent en continu le taux d’humidité et les températures de la couverture et ce sur plusieurs saisons, pendant plusieurs années. « La température et l’humidité sont des éléments importants pour le développement des champignons. Nous espérons pouvoir analyser les variations de ces paramètres au sein de la couverture et les mettre en lien avec le développement ou non des micro-organismes », précise Anne Brasselet, chargée de mission « préservation et valorisation du patrimoine des chaumières et de sa filière économique ». Dès janvier 2019, les capteurs ont commencé à enregistrer les données, analysées par des chercheurs de l’École Supérieure du Bois. « Il est intéressant d’observer les déphasages de la température entre le jour et la nuit. Ces données n’étaient pas recherchées au départ, mais nous pouvons ainsi vérifier que le chaume est une bonne alternative, biosourcée, pour favoriser le confort et l’isolation de l’habitat ».
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L’alliance des caméras thermiques et du drone
D’autres technologies seront prochainement à l’œuvre pour faciliter les suivis du développement des champignons sur les toits de chaume. « Il nous fallait un outil d’aide au diagnostic pour numériser les dégradations potentielles en remplacement de l’œil humain et déterminer si les toits de chaume sont atteints ou non par les champignons sans avoir à monter sur chaque toit à l’échelle du territoire », poursuit Anne Brasselet. « L’université de Rennes nous a proposé d’utiliser une caméra montée de six capteurs, couplée à un drone ou un ULM pour survoler les chaumières. Les premiers tests devraient avoir lieu à l’automne pour valider l’outil ».