« Le précédent inventaire réalisé par le Parc datait de 1997 et, pour bâtir notre plan d’action sur le chaume, il était important de connaître exactement le nombre de chaumières et il nous fallait des données récentes sur l’état des toitures », explique Anne Brasselet, chargée de mission préservation et valorisation du patrimoine des chaumières et de sa filière économique.

« Je me suis appuyé sur cet inventaire réalisé par le Parc et complété au fur et à mesure, parfois avec quelques imprécisions, et je l’ai combiné à d’autres sources », poursuit Sacha Kadisch. Il cite notamment un inventaire établi par des propriétaires de chaumières grâce à l’outil GoogleMaps, un autre réalisé récemment par la Carène, ainsi que plusieurs inventaires communaux : Herbignac pour la sécurité-incendie et Saint-André-des-Eaux pour son PLU. « Avec les différents acteurs de la filière — architectes, élus, chaumiers et propriétaires de chaumières —, nous nous sommes mis d’accord sur la définition des toits en chaume retenus, ainsi que sur les indicateurs que nous voulions relever. Nous avons gardé l’idée de répertorier tous les bâtis présentant du chaume, qu’ils soient traditionnels, remaniés ou contemporains ».

2225 chaumières
Équipé d’une tablette et d’un appareil photo, Sacha a ensuite sillonné pendant plusieurs mois les 21 communes du Parc, à l’affût de chaque toit de chaume. « Je regardais l’état du bâtiment, les matériaux utilisés, les éventuelles traces de champignons ou de mousse. J’avais une centaine de lignes d’indicateurs à remplir à chaque fois pour avoir les données les plus précises possible. Globalement, j’ai reçu un accueil très positif de la part des habitants qui me racontaient l’histoire de leur maison », témoigne Sacha. Le jeune homme a ainsi pu comptabiliser 2225 chaumières, un chiffre cohérent avec ce qui était attendu. Et son estimation du nombre de couvertures atteintes par des dégradations prématurées se monte à au moins 20 %.

Des données riches pour la filière
La restitution de cet inventaire prendra la forme de cartographies, avec une base de données complétée par des photos prises sur le terrain. L’ensemble des données collectées servira à tous les acteurs de la filière, au Parc bien évidemment, mais aussi aux collectivités et aux chaumiers. Il sera précieux pour évaluer l’évolution du marché en Brière, les éventuelles formations ou embauches à prévoir, anticiper l’approvisionnement en chaume, prévoir l’élimination des déchets issus des déposes de toitures, etc. « Cela servira également à alimenter nos réflexions sur l’identité architecturale briéronne et sur l’avenir à donner à ces couvertures », conclut Anne Brasselet.
Retrouvez :
- davantage de données cartographiques : [à venir]
- la restitution de l’inventaire :
Inventaire des couvertures en chaume 2020
Restitution du recensement des couvertures en chaume sur le territoire du Parc en 2020 et de la pré-évaluation de leur état, réalisé par Sacha Kadisch, entre mai et novembre 2020.
Études, rapports Télécharger pdf, 72 Mo