Son écologie
La Loutre est un mammifère semi-aquatique, de la famille des mustélidés, dont la morphologie est fortement marquée par l’adaptation au milieu aquatique. Les mesures des individus victimes de collisions routières sur la presqu’île guérandaise, récupérés par le PnrB depuis plusieurs années, varient d’ailleurs de 81 à 120 cm pour un poids maximum de 10,7 kg, attribué à un mâle en 2010.
La Loutre est essentiellement nocturne et occupe de vastes territoires, ceux des mâles recouvrant généralement ceux de plusieurs femelles.
Son domaine vital peut être de 10 à 50 km le long des cours d’eau ou bien de forme plus irrégulière dans des configurations de marais dont la surface peut alors varier de 2 à 30 Km² (com pers D.Montfort).
Chaque nuit, elle peut parcourir plus d’une dizaine de kilomètres pour se nourrir. Solitaire et discrète, il est exceptionnel de la surprendre en pleine journée, période durant laquelle elle préfère se reposer dans divers types de gîtes : simple abri, couche à l’air libre (dans les massifs de roseaux notamment), ou catiche (cavité dans une berge, un arbre creux …).Si elle se nourrit principalement de poissons, elle peut aussi consommer des mollusques et capturer des amphibiens, petits mammifères, insectes, oiseaux. Les Ecrevisses rouges de Louisiane sont également très appréciées et peuvent constituer jusqu’à 50% de la biomasse ingérée (com pers D. Montfort). La femelle peut mettre bas toute l’année, 1 ou 2 loutrons en moyenne qui restent près d’elle pendant plusieurs mois (8 à 12), le temps de devenir autonomes.
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