Une bonne partie de la mémoire de notre territoire est précieusement conservée par le Parc. Pour poursuivre la constitution de ce trésor, la relève est assurée : une dizaine de collecteurs sont prêts à reprendre le flambeau.
Début 2015, avec le soutien de la DRAC des Pays de la Loire et l’expertise de l’association Dastum 44, un vaste chantier de conservation de ce patrimoine a été réalisé, compilant chansons, musiques, contes, répertoires enfantins, danses, récits de vie et savoir-faire artisanaux… Ce patrimoine est consultable gratuitement au centre de documentation du Parc (plus de 3 000 références) ou, à distance, en se connectant à la base de données dastumedia de Dastum44 (plus de 1 600 références consultables).
De nouveaux collecteurs
« La numérisation des archives existantes étant bien avancée, il nous semblait important de poursuivre le travail de collectes sur notre territoire car nous sommes convaincus qu’il reste encore de nombreux témoignages à recueillir, notamment sur la vie en Brière autrefois », constate Aurélie Martin-Launay, chargée de mission Culture et Vie locale au Parc. « Malheureusement, les collecteurs volontaires se font rares pour effectuer cette mission à titre bénévole. Nous avons donc lancé un appel aux bonnes volontés et un nouveau groupe de collecteurs est né ».
Transmettre les traditions du mariage en Brière
Ils sont désormais une dizaine, regroupés au sein d’un collectif constitué avec le Parc. Certains font également partie de la toute jeune de la toute jeune Association des amis du musée de la mariée. Sa présidente, Maëlenn Mezac, travaillait comme saisonnière à la Maison de la Mariée. Ses études de couturière et sa passion pour le folklore régional lui ont donné envie de remettre au goût du jour la fabrication des fleurs d’oranger. « Pendant mes recherches sur les techniques de fabrication, je me suis aperçue que ce savoir-faire n’existait plus et que personne n’avait jamais collecté des témoignages sur ce sujet. J’ai décidé de m’y mettre ». L’idée est de collecter, plus largement, des souvenirs liés aux rituels des mariages en Brière. « Il me semble important de faire revivre cette mémoire disparue. Nous avons besoin de connaître ce dont nous avons hérité de nos ancêtres ».
Formés à la collecte par Dastum 44
Novices dans la collecte de témoignages, les nouveaux collecteurs ont bénéficié d’une formation pour acquérir une méthodologie. « Aller sur le terrain, c’est une chose. Rendre les collectes utilisables et accessibles au plus grand nombre, c’en est une autre », prévient Hugo Aribart, salarié de Dastum44. « Plus qu’une formation, j’ai surtout dispensé des conseils, fruit de l’expérience sur le terrain car ces collectes sont avant tout une aventure humaine. J’ai été surpris par l’âge de ces nouveaux collecteurs, trentenaires pour la plupart. C’est très inhabituel ! Je n’ai pas eu à leur apprendre grand-chose sur le volet technique ». Les premières collectes vont débuter prochainement, « d’abord en commençant par le cercle familial des collecteurs pour des raisons de facilité », poursuit Maëlenn Mezac. « J’espère que d’autres personnes nous ouvriront volontiers leurs portes et leurs mémoires ».