Les ABC sont d’une grande efficacité : il ne faut pas hésiter à s’en servir !

Depuis 2019, les Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) ont recensé la faune et la flore de toutes les communes qui sont entrées volontairement dans cette démarche. Ces ABC ne font pas que développer la connaissance de la biodiversité dans le Parc naturel régional de Brière. En effet, ce sont de véritables outils stratégiques de l’action locale. Entretien avec Olivier Demarty, maire de Crossac, un convaincu de la première heure.

Olivier Demarty est également vice-président de la Communauté de communes de Pontchâteau-Saint Gildas et président de la Commission Biodiversité Zones Humides au Parc naturel régional de Brière.

Les ABC ont d’abord commencé, entre 2019 et 2021, avec huit communes de l’est du Parc. Ils ont ensuite rencontré un tel succès que treize communes ont rejoint la démarche. « Les ABC nous ont permis de redécouvrir des espèces végétales ou animales qui avaient disparu de notre territoire et de découvrir de nouvelles espèces encore jamais répertoriées. Il faut aujourd’hui que ces inventaires soient utilisés concrètement, car ils sont d’une grande efficacité ».

Voici pourquoi :

Les ABC, outils de planification urbaine

« Avec la densification urbaine, la réglementation du Zéro artificialisation nette à venir, il est grand temps de repenser l’urbanisation autrement, en intégrant pleinement l’environnement. Il faut le prendre comme un atout, pas comme une contrainte ». Les Atlas de la Biodiversité Communale ont le mérite de répertorier les milieux naturels et des écosystèmes qui présentent un intérêt au niveau départemental, régional, national, voire européen. « Il est important que ces espaces soient conservés ou renaturés. La cartographie des ABC est, en cela, un formidable outil d’aide la prise de décision, à la planification et à l’élaboration des nouveaux PLU, et autres schémas d’aménagement des collectivités territoriales ».

Les ABC, outils de protection de la biodiversité

Grâce à la cartographie réalisée dans le cadre des ABC, les communes ont les moyens d’appuyer des demandes de financement d’organismes de protection de la biodiversité. « À Crossac, nous avons prévu de restaurer une lande mésophile identifiée dans l’ABC. Ni trop humide ni trop sèche, celle-ci devenue rare dans le secteur. Lorsque nous avons fait notre demande auprès de l’Office français de la Biodiversité, notre dossier était facile à monter grâce à l’Atlas de la biodiversité de notre commune ». D’autres communes ont également compris l’intérêt d’intégrer la biodiversité dans leurs réflexions. À Trignac, par exemple, la restauration du site des Forges prévoit la protection de gîtes de chauves-souris et, à Herbignac, une mare doit être restaurée.

Les ABC, outils d’apprentissage

« Ces ABC ont de réelles vertus pédagogiques, aussi bien pour les élus et les services techniques que pour les scolaires. Nos enfants sont aujourd’hui des apprentis-citoyens qui deviendront demain, les décisionnaires et les acteurs de notre territoire. Cet apprentissage de ce qu’est la biodiversité sur leur lieu de vie est indispensable. À Crossac, lorsque nous aurons restauré la lande mésophile, nous développerons un partenariat avec nos deux écoles pour que les enfants puissent voir l’évolution au fil des ans d’un milieu naturel sur leur commune ! »

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×