De la Réserve Pierre Constant à la Réserve naturelle régionale Marais de Brière

Dans les années 70, il était fréquent de créer des parcs animaliers. Nombre d’entre eux ont fleuri un peu partout en Europe et c’est aussi ce qu’il s’est passé en Brière. À cette époque, les acteurs locaux souhaitaient promouvoir les spécificités de la faune briéronne en favorisant le contact entre le visiteur et la nature.

Jusqu’à 16 000 visiteurs par an

Très impliqué dans la conservation des espèces, Pierre Constant, universitaire de Rennes 1, avait eu l’idée de regrouper dans une réserve aménagée sur 25 hectares un condensé de ce qui se trouve en Brière. Ouvert en 1980, le parc animalier abritait un étang dédié aux canards, des volières avec notamment des busards des roseaux, mais aussi d’autres oiseaux de Brière. L’écopâturage faisait son apparition et l’on avait installé sur cet espace un troupeau de vaches Highland, des moutons d’Ouessant, etc.  Les visiteurs cheminaient dans une mosaïque des différents milieux de la Brière : roselières, prairies humides, buttes, etc. Ce parcours permettait de concentrer les flux touristiques sur une zone, aux abords du port de Rozé, et d’éviter la détérioration d’autres sites sensibles en Brière. Ce fut rapidement un succès, avec une fréquentation allant jusqu’à 16 000 visiteurs par an.  

©B.Hardy

La bascule des mentalités s’est opérée dans les années 90 . Les oiseaux blessés et soignés n’étaient pas relâchés dans la nature, mais gardés sur le site. Les réflexions et les réglementations autour des animaux en captivité ont mené d’abord à un retrait des volières. Puis le site est aménagé de manière à faire appel à la patience des visiteurs, à observer les animaux dans leur milieu naturel en évitant de les déranger. Cette nouvelle façon de découvrir la Brière fait toutefois chuter la fréquentation du lieu, jusqu’à 5 000 personnes par an dans les années 2000.

La naissance de la réserve naturelle régionale Marais de Brière ©JP.HENNION

Dès 2004, une ambition nouvelle est impulsée : le parc animalier devient la réserve Pierre Constant, une réserve naturelle à vocation ornithologique qui se rapproche d’autres espaces, les réserves de chasses et de pêches au cœur de la Grande Brière Mottière, instaurant des zones de quiétude : au Sud, la réserve des Grands Charreaux, au Nord, celle du Charreau de Pendille. Le Parc de Brière et la Commission Syndicale de Grande Brière Mottière présentent un dossier à la Région Pays de la Loire regroupant ces trois zones et, en 2012, la Réserve Naturelle Régionale « Marais de Brière » voit le jour.

Le futur visage du site en 2021

En 2019, un nouveau plan de gestion a été élaboré pour la RNR, en concertation avec les acteurs locaux et les usagers, afin de définir les objectifs de demain. Parmi ceux-ci, une ambition phare ; celle de renforcer la quiétude des oiseaux d’eau tout en gardant la vocation pédagogique de la Réserve Pierre Constant, une réserve qui est en effet à repenser dans un contexte de déclin de la biodiversité… Des travaux de reconfiguration du site qui s’inscrivent dans un contrat NATURA 2000 « renforcer l’attractivité des oiseaux de la Directive « Oiseaux » sur le site Natura 2000 « Grande Brière, marais de Donges et du Brivet » par la reconfiguration et le réaménagement d’une zone de quiétude ont été menés à l’automne 2021, afin de favoriser le stationnement des oiseaux dans les plans d’eau et les prairies, tout en limitant le dérangement humain.

A découvrir sur site : un exposition qui retrace l’histoire de la réserve située dans un cadre d’exception. Actuellement fermée au public pour l’hiver.

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