À Mesquer, une concertation citoyenne s’est engagée autour du site de la Noë, faisant suite à l’inventaire de la biodiversité réalisé par le Parc Naturel Régional de Brière. Résultat : un lieu préservé avec l’aval des habitants.
« Le site de la Noë est un lieu de vie pour plusieurs espèces animales et végétales, dont nous avons fait l’inventaire dans le cadre des ABC, qui est entouré d’un espace urbanisé familial », précise Éric Roulier, adjoint à l’Aménagement, aux Travaux et à l’Environnement de la commune de Mesquer. « Cet espace est donc à la fois sauvage et rationalisé. L’idée était de sensibiliser les riverains pour éviter l’artificialisation des terrains, bannir les haies en plastique, le goudronnage des allées, etc. Nous voulions aussi mobiliser les jeunes. Le Parc naturel Régional de Brière nous a accompagnés pour organiser une concertation citoyenne ».
Deux ateliers participatifs organisés
Fin novembre 2021, des habitants du lotissement de la Noë, de Mesquer, des membres d’associations, des jeunes du club « Connaître et Protéger la Nature » (Les écureuils gambadeurs), se sont réunis pour un premier atelier de concertation citoyenne afin d’imaginer le devenir du site de la Noë. Ensemble, ils ont dialogué autour de plusieurs points : « ce qui existe aujourd’hui », « ce que j’aime et veux préserver », « ce que l’on pourrait améliorer » et « comment mettre en avant le patrimoine naturel du site ». Début janvier 2022, un deuxième atelier était organisé pour imaginer ce qui pourrait être fait de cet espace.
Restauration de la mare et bien plus encore
À la fin de la démarche de dialogue citoyen, de premiers aménagements ont été réalisés : « La mare, envahie par les lentilles d’eau, a été restaurée et deux bassins de rétention ont été curés pour éviter les inondations dans le bas du bourg en cas d’orage. Certains arbres (exclusivement des saules) ont été coupés ou rabattus pour faire entrer la lumière dans la mare, restituer le caractère technique aux bassins d’orage ou réduire les désagréments liés au pollen chez les riverains », détaille Éric Roulier. Par ailleurs, une tonte partielle est réalisée pour laisser des zones de pollinisation par les insectes. Les « fiches actions », qui seront prochainement éditées par le Parc naturel régional de Brière, synthétiseront les actions retenues, parmi lesquelles les principes de gouvernance concernant la façon dont sera géré ce site.
« L’apport des ABC est vaste sur notre commune : ils ont contribué à faire mûrir le projet de la Noë, à sensibiliser les écoliers et le grand public à la biodiversité. Un petit parcours de découverte devrait d’ailleurs voir le jour. Sans compter que le diagnostic des ABC sera repris dans notre Plan Local d’Urbanisme ».