Dans le cadre du Programme d’actions de protection des insectes pollinisateurs sauvages, une étude a été lancée par le Parc naturel régional de Brière sur la présence d’hyménoptères aculéates, incluant les abeilles et les guêpes dans les dunes et les landes. Un travail en collaboration avec le Groupe d’étude des invertébrés armoricains (GRETIA).
« Nous prospectons trois sites différents pour chaque milieu, soit trois sites de dunes et trois sites de landes, afin d’établir une liste d’espèces de référence, en choisissant des sites bien conservés et protégés », explique Sasha Serrano, chargée d’opération pollinisateurs pour le Parc. « Cette liste déterminera ce qui constitue un bon site en termes d’espèces présentes, afin de comparer avec des sites plus dégradés. Cette comparaison nous orientera vers les meilleures pratiques de gestion ou de restauration adaptées aux cortèges d’espèces absentes ». Pour les dunes, les sites prospectés sont la Bôle de Merquel, une partie du secteur dunaire de Pen Bron à La Turballe et la dune de Bonne Source à Pornichet et, pour les landes, l’étude porte sur celle de Cambéniac à Crossac, celle de la Tariole à Herbignac et celle des Caves à Pontchâteau. L’inventaire s’est effectué de mai à septembre 2024, par le biais de recherches à vue des insectes concernés, en s’aidant d’un filet entomologique, et par l’utilisation de pièges attractifs, communément appelés « pièges colorés » qui permettent de détecter les espèces discrètes.
Le Parc naturel régional de Brière s’est engagé dans un plan d’actions en faveur des insectes pollinisateurs sauvages — en se concentrant dans un premier temps sur les hyménoptères (les abeilles et les guêpes) — et en élaborant ainsi un programme d’actions s’articulant autour de trois axes. « Ces axes clés ont été identifiés dans la continuité des ABC, notamment des travaux de recensement des habitats réalisés au sein du Parc », précise Sasha Serrano, chargée d’opération Pollinisateurs pour le Parc. « Chaque axe est structuré en plusieurs phases : une phase d’amélioration des connaissances, une phase de restauration et de protection des habitats, une phase d’information et de mobilisation des acteurs ». Le projet s’étend sur la période de 2024 à 2026, avec certaines initiatives déjà en cours.
Restaurer des espaces naturels dégradés
« Nous prévoyons également de restaurer des zones pilotes de landes et de dunes dégradées », poursuit Sasha Serrano. « Cette initiative fait suite à notre objectif initial d’amélioration des connaissances. Pour la phase de restauration, nous envisageons la mise en œuvre de chantiers écologiques impliquant à la fois des professionnels et des participants locaux, y compris des scolaires ». Cette démarche sera progressive et prévue dans un deuxième temps du projet, une fois que les données auront été consolidées et que des références claires auront été établies à partir des études sur les espèces et les habitats. « L’implication communautaire sera essentielle pour assurer le succès de ces chantiers, en renforçant l’engagement et la sensibilisation à la conservation de ces environnements fragiles et précieux. »
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