Depuis septembre 2021, le Parc naturel régional de Brière anime le « Projet Alimentaire Territorial Presqu’île, Brière, Estuaires » aux côtés de trois communautés de communes. L’objectif ? Engager le territoire dans une véritable dynamique de transition alimentaire ! Toutes les réponses aux questions que vous vous posez peut-être sur cette nouvelle démarche.
Un Projet alimentaire territorial (PAT) a pour objectif de relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans un territoire donné, en soutenant, par exemple, l’installation d’agriculteurs, le développement de circuits courts ou encore l’utilisation de produits locaux dans les cantines. Les PAT sont issus de la Loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt de 2014.
Véritables démarches de terrain, ils sont élaborés de manière volontaire et collective par différents acteurs d’un même territoire (collectivités, entreprises agricoles et agroalimentaires, artisans, restaurateurs, associations citoyens, etc.) qui se regroupent et cherchent des solutions pour promouvoir une agriculture locale, viable et respectueuse de l’environnement, et favoriser l’accès pour tous à une alimentation locale, saine et durable. Les PAT peuvent bénéficier d’une reconnaissance officielle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation (ce qui permet l’utilisation du logo ci-contre).
Depuis plus d’une dizaine d’années, le Parc naturel régional de Brière mène des actions en faveur d’une alimentation plus locale et plus solidaire. À l’initiative du Parc, un premier Projet alimentaire territorial (PAT), baptisé « Localiterr », a été lancé en 2017 jusqu’en 2020.
Il a notamment permis de soutenir les filières agricoles locales (maraîchage, viande bovine) et de renforcer l’accessibilité à une alimentation locale et de qualité (dans les restaurants collectifs ou commerciaux, les épiceries solidaires, etc.).
Mais, fin 2020, le constat était sans appel : pour continuer de relocaliser l’alimentation, il était nécessaire de changer d’échelle et de favoriser une coopération plus importante des collectivités, avec une gouvernance adaptée et une stratégie de long terme !
En 2021, le Parc naturel régional de Brière s’est ainsi associé avec la CARENE Saint-Nazaire agglomération, CAP Atlantique (Communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande-Atlantique) et la Communauté de communes Pays de Pont-Château Saint-Gildas-des-Bois, toutes trois désireuses de renforcer leur politique publique en faveur d’une agriculture et d’une alimentation durables, pour lancer ce nouveau PAT élargi et plus ambitieux : le « Projet alimentaire territorial Presqu’île, Brière, Estuaires », qui durera jusqu’en 2024.
Labellisé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ce PAT rapprochera producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et consommateurs.
L’alimentation est l’affaire de tous ! Tous les acteurs concernés de près ou de loin par l’agriculture et l’alimentation, c’est-à-dire qui font partie du système alimentaire local, ont donc leur place dans un Projet Alimentaire Territorial et peuvent en bénéficier.
Pour mettre en œuvre ce projet, plusieurs partenaires techniques s’investissent d’ores et déjà aux côtés des intercommunalités et du Parc naturel régional de Brière.
La Chambre d’agriculture des Pays de la Loire, le Groupement des Agriculteurs Bio de Loire-Atlantique ou encore le CPIE Loire Océane travaillent en concertation sur différents axes du Projet Alimentaire Territorial. Mais la liste des partenaires ne s’arrête pas là !
Source : Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation
Un plan d’actions autour de 5 principaux axes a été défini :
- Mettre en place une gouvernance alimentaire inter-collectivités : coordonner l’ensemble du projet, créer un comité de pilotage et des comités techniques, construire une vision partagée et de long terme, travailler avec d’autres territoires engagés dans un PAT, etc.
- Soutenir et accompagner la structuration de filières alimentaires de proximité, de la production à la commercialisation : identifier les besoins, travailler sur les freins, créer des outils structurants qui permettent de s’approvisionner comme des légumeries ou de nouveaux outils de stockage, soutenir les projets de développement de filières courtes, etc.
- Conforter les productions agricoles du territoire afin de développer l’approvisionnement local de qualité : protéger et reconquérir du foncier pour la réalisation de projets agricoles, faciliter la transmission des exploitations, accompagner le développement de 4 filières locales durables (viande bovine, maraîchage, produits de la mer et lait), soutenir une agriculture respectueuse de l’environnement, etc.
- Permettre l’accessibilité sociale à une alimentation locale, durable et de qualité:
accompagner les initiatives et dynamiques citoyennes, ainsi que la restauration collective, etc. - Communiquer sur l’identité alimentaire locale, sensibiliser, éduquer et former :
valoriser le patrimoine gastronomique du territoire, intégrer et s’appuyer sur les projets des lycées agricoles et hôteliers, développer des programmes d’éducation à l’alimentation durable, sensibiliser le grand public à la transition alimentaire, etc.
Les projets alimentaires territoriaux (PAT) comportent toujours trois dimensions :
- une dimension économique : structuration et consolidation des filières dans les territoires, rapprochement de l’offre et de la demande, maintien de la valeur ajoutée, contribution à l’installation d’agriculteurs et à la préservation des espaces agricoles ;
- une dimension environnementale : développement de la consommation de produits locaux et de qualité, valorisation de nouveaux modes de production agro-écologiques ou de la production biologique, préservation de l’eau et des paysages, lutte contre le gaspillage alimentaire ;
- une dimension sociale : éducation alimentaire, création de liens, accessibilité sociale, vivre-ensemble, valorisation du patrimoine.




